Les licenciements abusifs chez Air Mauritius, compagnie aérienne tombant sous la société de portefeuille Airport Holdings Ltd. dirigée par Ken Arian, continuent de plus belle avec la complicité du gouvernement.
Après le licenciement injustifié de Yogita Baboo, la présidente de l’Air Mauritius Cabin Crew Association qui avait parié au nom des membres d’un syndicat du personnel à bord, une autre employée a été rétrogradée sans aucune cause valable.
Il s’agit de Shalini Dindyal, une déléguée syndicale chez Airmate, une compagnie subsidiaire d’Air Mauritius. Puisqu’elle dénonçait l’injustice chez Airmate, elle a été transférée à une autre compagnie subsidiaire, Ground Handling Services Ltd., sans son accord. Son transfert équivaut à un licenciement déguisé qu’elle compte contester devant la Cour industrielle sous la section 61 de la Workers Rights Act.
Le management d’AM fait la pluie et le beau temps en recrutant et licenciant des employés selon la volonté, sinon les caprices, des directeurs. AM agit comme un État dans un État sans aucun compte à rendre à quiconque. Elle se fiche du ministère du Travail ou de la Cour industrielle.
La Cour Suprême vient de condamner AM à payer des dommages de Rs 149 millions à un ancien chef pilote, Salim Toorabally, qui fut licencié sans raison valable en 2018.